Comité de défense du VERITABLE CAMEMBERT
Déjà en 1909
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Le S.V.C.N. est né trop tard.
En 1914, il existait, plus de 220 fromageries (Fermières ou industrielles - dont l'activité était continue) dans le Calvados, dont 160 dans le Pays d'Auge. Il y en avait 18 dans l'Eure dont 2 augeronnes ; 16 dans la Manche, 48 dans l'Orne dont 5 augeronnes ; 9 en Seine-Inférieur.
A partir de 1918, on assiste à une augmentation rapide de la production car, pendant la guerre, les fromagers se sont efforcés de fournir des Camemberts à l'armée française.
Le Camembert a alors acquis une renommée nationale et la demande s'est accrue brutalement : les Normands n'ayant pas pu y répondre seuls, d'autres régions, comme la Bretagne, les Pays de Loire, la Lorraine ou les Charentes, en profitent pour développer leur production de Camembert.
Le 19 juillet 1924, le tribunal de Loches déboute le SVCN attendu qu'en effet l'initiative de fabrication du fromage originaire de Camembert remonte au XVIII° siècle sans que jusqu'au procès actuel aucune intervention judiciaire ait été tentée en vue d'une limitation de cette appellation alors que de toutes parts se généralisait... le "Camembert” sous mention de diverses provenances...
Enfin, le 20 janvier 1926, le verdict de la cour d'appel d'Orléans déclare public le nom de Camembert et rend seulement obligatoire la mention du lieu de fabrication.
La période troublée des deux guerres mondiales affecté la production fromagère normande comme tout autre secteur de l'économie.
Le S.V.C.N. se réunit en Assemblée générale le 5 juillet 1945 à Caen pour la première fois depuis la Libération. 1946 voit renaître les syndicats professionnels départementaux affiliés à la Fédération nationale de l'Industrie laitière.
Le S.V.C.N. se consacrera alors à des actions de promotion des Camemberts normands. Il créera un service « contrôle qualité » pour les fabrications de ses adhérents.
Composition de l'Assemblée générale du 5 juillet 1945
François Alba, président,
Bernard Leboucher, vice-président,
Henri Claudel, secrétaire-trésorier,
Participaient : Henri Lepetit, Alex Buquet-Serey, Maurice Bourdon, Messieurs Reaux, Gillot, Rigaud, Bellache et Ulfi Lefevre, Ch. Martin, Perrin pour Fromageries Pottier, Jacquet, Tabard, Didier Petyt, Crepin, Vieuville - Ets Joseph Lepetit, Monsson pour Dupont d'Isigny, Miquel pour Ets Godefroy, Vallée, Paul Buquet-Serey, Jouve, Hébert, Deirio.
Étaient excusés : Ricard, Lavril, Dinkia, Loriot Gaillard.
En 1950, on recense 22 fromageries dans le Pays d'Auge : 16 dans le Calvados, 2 dans l'Eure, 4 dans l'Orne.
Dans la Manche, on trouve surtout d'importantes beurreries qui travaillent le lait, la crème et le beurre fermier.
Dans l'Orne, il existe 35 fromageries dont 4 déjà citées en Pays d'Auge.
Dans l'Eure, il y a 13 fromageries et 14 en Seine-Maritime.
La Normandie fabrique plus de 60 millions de Camemberts en 1950.
En
1968, le S.F.V.C.N. a obtenu un label rouge «Véritable
Camembert de Normandie», reconnaissance qui s’appliquait sans distinction
au fromage au lait cru comme au lait pasteurisé. Ce label a été
abandonné depuis au profit d’une appellation d’origine contrôlée
(AOC) appliquée au Camembert au lait cru moulé à la louche.
Il faudra attendre 1986 pour que soit consacrée l'AOC Camembert de Normandie pour les fabrications respectant le lien au terroir normand et les itinéraires techniques issus de la tradition : lait cru, moulage fractionné, égouttage spontané, conditionnement en boîte en bois...
http://veritable.Camembert.free.fr/pages/aoc_Camembert_86.htm
Adresse où vous trouverez également le nouveau texte de l'AOC Camembert de Normandie publié au journal officiel le 21 septembre Décret n° 2008-984 du 18 septembre 2008 relatif à l'appellation d'origine contrôlée "Camembert de Normandie".
Il faut redéfinir le vrai lait cru pour pouvoir parler de véritable Camembert.