Comité de défense du VERITABLE CAMEMBERT

 

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Editorial : 3 septembre 2010

 

 

Le goût des Produits Laitiers

 

A une époque où la notion de goût est mise en avant par les publicitaires au service notamment des industriels, où les produits de mass market prétendre correspondre à des achats de plaisir après avoir voulu éduquer les goûts des consommateurs, il nous semble intéressant de décrire les habitudes de consommation qui existaient quand la publicité n’était que réclame. Il y a 50 ans seulement !

Le goût du lait existait encore. Il n’était pas rare d’entendre tel ou tel consommateur préférer le lait d’une fermière plutôt qu’une autre. Non pour son sourire ou son amabilité, mais parce que le goût des laits était différencié suivant les races des troupeaux, les lieux de pâturage.

Dans un même village, ces différences étaient connues : les herbages n’étaient pas les mêmes sur les coteaux calcaires et dans les fonds de vallées. L’orientation des terres, l’influence de l’ensoleillement était une réalité partout, plus marqués en pays montagneux où la différenciation adret – ubac justifiait des différences de valeurs foncières. Pas de tourteau de soja, pas d’alimentation plus ou moins chimique venaient altérer le goût naturel d’un produit crémeux à souhait.

 

Avec ce lait, chaque ferme produisait avant tout du beurre. Les laitières livrant en ville étaient une minorité très appréciée.

Objet de toutes les attentions, le beurre de Normandie était un produit sans sel avec des crus reconnus, comme ils le sont pour les vins. La couleur, la texture des mottes étaient appréciées des acheteurs qui, professionnellement savaient déterminer les différences de qualité et de goût avant de les proposer aux crémiers qui, comme les bouchers d’alors, déterminaient leurs activités en fonction de l’origine des produits. Les commerçants n’étaient pas de simples distributeurs incapables de conseiller sans faire référence à la publicité, à la notoriété d’une marque. Ils savaient définir et exprimer leurs choix à partir de la qualité et des goûts des produits. Cette spécialisation générait une véritable concurrence bénéfique à l’ensemble de la filière. Les consommateurs ne s’y trompaient pas.

S’il est vrai que ces derniers ont évolué en découvrant l’intérêt des grandes surfaces, du « tout sous un même toit », que l’influence américaine a été prépondérante dans les dernières décennies avec une regrettable standardisation des goûts, le sursaut culturel que nous voyons se développer, nous permet de croire à un renouveau de la diversité des goûts, du respect des consommateurs.

Cette tendance ira se développant avec la prise de conscience des risques sanitaires liés à la productivité à outrance. La multiplicité des signes de qualité crée une véritable confusion et génère de plus en plus de doute … Le matraquage publicitaire a un effet pervers : le consommateur se trompe de moins en moins.

L’évolution des comportements des consommateurs en position d’achat est significative.

Quand il fait des courses, l’efficacité prime : achats groupés dans un même lieu pour éviter des pertes de temps, de produits standardisés, sur liste éventuellement, et souci d’économie … intérêt non négligeable pour les promotions.

Pour ses achats de plaisir, il apprécie faire du shopping, découvrir des boutiques, des produits … Il demande qu’on l’intéresse, souhaite des conseils et aime choisir. Le prix a une moindre importance.

Certes la capacité économique des uns et des autres varient beaucoup et justifie la fréquence des achats de plaisir.

La production de véritables produits fermiers est le facteur déterminant de la diversité des goûts et du respect du consommateur.

Rappel : voir 2 laits crus pour les Américains

A signaler : notre lettre à l'AFSSA du 11 février 2008 n'a toujours pas reçu de réponse ! cf : Contacts officiels

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