Comité de défense du VERITABLE CAMEMBERT

 

Déjà en 1909

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TABLE RONDE 9 JUIN 2008

Compte rendu

Objet : Lait cru fromageable

 

Brain storming organisée et animée par Francis Rouchaud, secrétaire et animateur du Comité de Défense du Véritable Camembert, regroupant professionnels, chercheurs, producteurs laitiers et fromagers.

(compte tenu de l’absence des représentants de l’Administration : INAO, DGCCRF et Ministère de l’Agriculture, certains participants ne souhaitent pas être cités … ce qui justifie un anonymat général)

Nous avons abordé les sujets suivants à partir d’éléments figurant sur notre site http://veritable.camembert.free.fr, notamment le constat d’incohérence des AOC Fromages au lait de vache, une proposition de tableau de synthèse de l’influence des traitements sur les composants du lait, de l’existence de 2 laits crus pour les Américains (http://www.realmilk.com/tworawmilks.html).
- Origine de l’expression « Lait Cru »
- Le consommateur ne veut pas être trompé
- Lait et fromage
- Flore Native
- Production fermière
- Les enjeux économiques

- La mention lait cru est apparue sur les étiquettes de camembert en premier pour distinguer les produits au moment de l’apparition des fromages au lait pasteurisé (dans les années 1960) …

Les premières étiquettes ont été réalisées à l’initiative des négociants …

L’utilisation d’un vocabulaire définissant la qualité est quasi simultanée (lait naturel en 1895 – lait doux phosphaté en 1896 !) –

La première marque de distributeur fut Felix Potin en 1908.

Les thèmes utilisés ont varié dans le temps : d’abord la notion de crème, puis de qualité, voire de choix avant les pourcentages de matière grasse …).

La mention lait cru correspond pour le consommateur à un produit naturel non traitépour l’Administration à un produit dont la température de chauffage en cours de fabrication doit être au plus égale à 40°C., pour les professionnels, dans la pratique, à des laits qui sont plus ou moins traités.

Le consommateur souhaite la lisibilité de l’offre produit, la sincérité des étiquettes.

L’appellation d’Origine doit permettre de les distinguer des produits élaborés avec des composants de synthèse.

Les traitements peuvent être acceptables s’ils restent neutres par rapport aux différents composants physico-chimiques et microbiologiques des produits de base ou si l’on est capable de les restituer après traitement à partir d’éléments naturels.

La dualité d’appellation AOC fermier, AOC laitier des Saint Nectaire et des Reblochons avec leurs identifications visuelles est une pratique intéressante qui mériterait d’être généralisée … en s’attachant à la revalorisation des produits fermiers.

Les fabrications fromagères sont tributaires de la qualité du lait

Flore native : l’ensemencement du lait cru s’effectue en deux temps :

Ces données sont une des raisons fondamentales qui expliquent la différence de qualité des produits fabriqués avec des laits récoltés dans des élevages à cultures intensives et des laits récoltés dans des élevages plus traditionnels où les herbages représentent l’essentiel de la nourriture.

Les fabrications fermières sont les plus conformes et ont valeur de produits de référence.

Il serait intéressant de généraliser les exemples de fromages fermiers du Salers, du Saint Nectaire, du Reblochon et de l’Abondance (…) à l’ensemble des fromages au lait cru

Enjeux économiques

Nécessité d’avoir un poids suffisant de produits de référence pour valider l’image (Ramener le volume des Camemberts AOC à 3.000 contre 13.000 tonnes, en 2006 est inacceptable quand on sait que cela ne représentait que 7 % du tonnage des Camemberts).

La généralisation des AOC fermières favorisera une commercialisation dans les circuits de distribution valorisants … en dehors des grandes surfaces dont la vocation restera toujours le mass market.

Le développement des « fermes de production » est un facteur de revitalisation du milieu rural.

Conclusions :

Il nous semble évident de lier la définition du lait cru à la notion de «flore naturelle» qui est la signature de l’écosystème spécifique à un territoire.

Toutes techniques fermières, artisanales ou industrielles qui permettent la bonne transmission de cette flore participent à la pérennité du lait cru et doivent permettre l’obtention de l’AOC en distinguant les différents types de production.